Sanctions réclamées contre la République Dominicaine

Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent et Grenadines, a appelé à l’adoption d’une série de sanctions économiques contre la République Dominicaine pour contraindre les autorités de ce pays à revenir sur l’arrêt 168-13 du Tribunal Constitutionnelle (TC) visant à retirer la citoyenneté aux descendants d’étrangers nés en République Dominicaine après 1929, au motif que leurs parents étaient considérés comme étant « en transit », c’est à dire ne disposant pas de document officiel de résidence ou de pièce d’identité légale, une décision qui affecte particulièrement les personnes d’ascendance haïtienne.

« Il faut suspendre la République Dominicaine du programme PetroCaribe et quant à son souhait d’adhérer à la Caricom, il n’en sera rien si les dirigeants dominicains ne reviennent pas sur l’arrêt de la Cour Constitutionnelle » a déclaré Ralph Gonsalves qualifiant cet arrêt de « loi raciste » exhortant es États-membres de la Caricom à adopter une position sans équivoque à l’endroit de la République Dominicaine.

Par ailleurs, suite à une rencontre tenue au siège de la présidence avec le Ministre de la présidence, Gustavo Montalvo, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé qu’elle travaillera de concert avec la République Dominicaine dans la conception d’un plan visant à régulariser les étrangers illégaux vivant sur le territoire dominicain, a déclaré le coordonnateur résident du système des Nations Unies en République Dominicaine, Lorenzo Jiménez de Luis qui a précisé que cette collaboration, « n’est en aucun cas contraignante […] il revient en définitive au gouvernement dominicain d’élaborer le plan [de régularisation] » qui sera mis en place d’ici fin décembre tel qu’annoncé le 23 octobre dernier.

Rappelons qu’après vérification des étrangers inscrits au registre civil dominicain, le Conseil Central Électoral a indiqué avoir constaté que dans les livres de l’État civil du pays, 53,847 enfants de 117 nationalités étrangères étaient inscrit depuis 1929. Sur ce nombre, 29,455 enfants ont été inscrit légalement conformément à la réglementation en vigueur, parce que leurs parents avaient étaient résidants et détenait une carte d’identification nationale (cedula). La majorité des enfants d’étrangers, correspondent à des personnes d’ascendance haïtienne (36,326) dont 22,689 ont été inscrits sous une forme régulière et 13,672 l’auraient été de façon irrégulière avec des documents non valables.

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