Lundi, journée à haut risques…

Rony Timothée, le Porte-parole de l’organisation populaire « Fòs Patriyotik pou Respè Konstitisyon » (FOPARK) a confirmé la manifestation anti gouvernementale, lundi dans les rues de Port-au-Prince, précisant que les revendications étaient les mêmes que la dernière manifestation du 7 novembre, à savoir : le départ du Chef de l’État, la révocation de Me Franscisco René, l’actuel Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince et la libération des prisonniers politiques [?]. Affirmant « avec ou sans l’autorisation de la Police, la manifestation aura lieu […] la mobilisation ne s’arrêtera pas, nous sommes déterminés à mener la lutte jusqu’au bout. » Plusieurs personnalités politiques dont le Sénateur Moïse Jean-Charles et le Député Arnel Belizaire ont apporté leur appui aux manifestations du 18 novembre. À Port-au-Prince, la manifestation partira devant l’église Notre-Dame du perpétuel secours à Bel-Air, et passera les communes de Delmas et Petionville pour s’achever au Champ de Mars.

Pour sa part le « Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique » (MOPOD) qui regroupe les principales formations politiques de l’opposition (OPL, INITE, RDNP, PLH, PROP, Ayisyen pou Ayiti, KID, Ansanm Nou Fo)  a fait savoir que sa plateforme appuyait sans réserve les manifestations lancées par plusieurs groupes de l’opposition.

André Fadot, le porte-parole du Mouvement National de l’Opposition Populaire, appelle la Police Nationale d’Haïti, à assumer ses responsabilités, en assurant la sécurité des manifestants. Les Députés Romial Smith et Guy Gérard Georges abondent dans le même sens appelant les autorités à respecter le droit de manifester et à garantir la sécurité des manifestants, qu’ils soient de l’opposition ou du pro gouvernementaux.

Aux Cap-Haïtien, le Collectif qui organise la manifestation, a renouvelé son appel à la mobilisation de la population, en dépit des déclarations de la police locale qui a fait savoir quelle n’avait pas les moyens de sécuriser la manifestation, en raison des nombreuses activités prévues ce jour-là dans la ville, pour la commémoration du 210ème anniversaire de Vertières. Les manifestants envisagent également d’aller déposer une gerbe de fleurs au monument de Vertières…

Pour sa part, le secteur pro gouvernemental, n’a pas l’intention de laisser le béton aux seules manifestations de l’opposition et confirme que des contres manifestations de soutien au Gouvernement, seront organisées. Ainsi, La plateforme politique « Repons peyizan » a fait coïncider son 4ème anniversaire avec un week-end de mobilisation, du 15 au 19 novembre, pour appuyer le gouvernement Martelly. De son côté, Rosemond Jean, le Coordonnateur National des Sociétaires Victimes des Coopératives, annonce lui aussi une contre-manifestation à Port-au-Prince. Par ailleurs une plateforme appelée « Toutes les bases de Cité Soleil » affirme vouloir soutenir le Gouvernement Martelly et entend manifester dans les rues, avec comme destination Pétion-ville, étape également prévue par la manifestation de l’opposition…

Alors que la tension ne fait que croître à la veille d’un lundi, qui annonce un « béton très chaud », la PNH a lancé samedi un appel au calme, craignant des affrontements entre partisans et adversaires du Président Michel Martelly lors des manifestations prévues dans plusieurs villes du pays « Il y a des possibilités de croisements de manifestants de sensibilités différentes. Nous allons prendre des dispositions avec nos faibles moyens pour assurer la sécurité, mais nous demandons aux organisateurs des manifestations de collaborer avec la police pour éviter toute violence », a indiqué un Porte-parole de la PNH.

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a également publiée samedi, un communiqué, pressant les parties à éviter les heurts et soulignant son inquiétude concernant la recrudescence des actes de violence. Exhortant tous les Haïtiens, la Société Civile, et tous les principaux acteurs, y compris les leaders politiques, religieux et communautaires, à poursuivre leur travail vers l’établissement d’un État non violent en Haïti.

About the author:

. Follow him on Twitter / Facebook.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *